Créé par Cleantech Republic, le Prix de la Jeune Entreprise Eco-Innovante, troisième du nom, devient un rendez-vous majeur de l’animation de l’écosystème français de l’éco-innovation. Filmée sur le plateau TV de Pollutec Horizons à Paris Nord-Villepinte, la cérémonie de remise des Prix de l’édition 2011 a constitué hier l’un des temps forts du salon. Après un processus intensif d’évaluation des 60 dossiers de candidature réalisée par les neuf membres du jury (voir encadré), les trois lauréats de ce millésime, particulièrement relevé, ont donc été dévoilés. Voir les 3 lauréats.
Cleanea conçoit, développe et produit une machine permettant la fabrication de solutions détergentes écologiques sur le site de l’utilisateur à partir d’un procédé d’électrolyse de l’eau.
La machine fabrique deux produits : un acide désinfectant et une base dégraissante capables de remplacer 80 à 90% des produits habituels pour sols, surfaces planes, sanitaires, auto-laveuse, etc. L’utilisateur devient ainsi autosuffisant en produits de nettoyage uniquement à partir d’eau, d’électricité et de sel. Nos solutions sont 100% biodégradables et plus respectueuses de la santé des utilisateurs : pas de port d’EPI obligatoire (gants, masque, lunettes) et aucun pictogramme de danger.
Brûlures, lésions, intoxications, pollutions des nappes phréatiques… Les détergents d’origine pétrochimique sont de véritables plaies pour les utilisateurs et l’environnement. Lauréate du Prix « Coup de cœur » Cleantech Republic 2011 de la jeune entreprise éco-innovante, Cleanea a mis au point une technologie permettant de produire directement sur site des produits détergents écologiques. Avec une recette simple : de l’eau et de l’électricité.
Deux détergents produits sur place, l’un désinfectant, l’autre dégraissant
Il ne s’en cache pas : Jean-Christophe Pruvost, l’un des deux fondateurs de Cleanea, s’est fortement inspiré d’une technologie américaine pour mettre au point sa propre machine. Baptisée Europa V3, un patronyme que l’on peut sans doute attribuer aux ambitions européennes de l’entreprise, elle résulte de deux ans de recherche ayant abouti au dépôt d’un brevet. L’innovation se base sur le principe de l’électrolyse. A partir d’une saumure et d’un apport en énergie électrique, la molécule d’eau (H2O) est séparée en ions (OH- et H+). Par composition avec les ions Na+ et Cl- du sel, la réaction produit de l’acide hypochloreux (solution rouge) côté cathode, et de l’acide de soude (solution bleue) côté anode. Lire la suite de l'article...
Auteur : Elsa Sidawy | Cleantech Republic.