En cas d'accident du travail ou de malaise grave, chaque minute compte. La qualité des premiers secours apportés aux victimes conditionne leurs chances de survie. Le sauveteur secouriste du travail (SST) joue un rôle crucial. Ce salarié est en effet formé et entraîné pour prodiguer les premiers soins dans l'attente de l'intervention des services de secours spécialisés. Mais son champ d'actions ne se limite pas à ces situations d'urgence. Le SST est également chargé d'une mission de prévention des risques professionnels.
Il suffit parfois d'un instant d'inattention, d'un défaut du matériel ou d'un geste mal maîtrisé pour que l'accident survienne. Un scénario qui se rejoue chaque jour dans de nombreuses entreprises françaises : en 2009, 43 000 accidents graves ont été recensés. Face à une personne souffrant d'un malaise, ayant perdu connaissance ou présentant une hémorragie importante, il est impératif de savoir réagir vite et bien. La gravité des séquelles voire la survie des victimes dépendent des soins prodigués dans les minutes qui suivent l'accident. Les sauveteurs secouristes du travail constituent le premier maillon du dispositif de secours. Leurs missions : protéger les victimes, prévenir les risques de sur-accident, dispenser les premiers soins et surtout alerter les services d'urgence extérieurs (SAMU, pompiers...).
SST : des salariés formés et entraînés
La conduite à tenir dans les situations d'urgence ne s'improvise pas. L'entreprise doit pouvoir compter sur des personnes spécifiquement préparées pour intervenir. Le code du travail précise que la présence d'un SST est obligatoire dans les ateliers où sont effectués des travaux dangereux et sur les chantiers occupant 20 personnes au moins pendant plus de 15 jours et comprenant des travaux dangereux. L'employeur est, par ailleurs, responsable de l'organisation des secours internes et de leur bonne articulation avec les services extérieurs. La formation de sauveteur secouriste du travail - sanctionnée par un diplôme - permet aux salariés d'acquérir les bons réflexes et les bons gestes. Elle doit être délivrée par un organisme habilité et régulièrement réactualisée (voir encadré).
Acquérir le regard du préventeur
La formation des SST inclut un volet secourisme similaire à la formation prévention et secours civiques de niveau 1 : maîtriser les gestes qui sauvent, connaître l'emplacement du matériel de secours et savoir l'utiliser, communiquer efficacement avec les services d'urgences... Le second volet de la formation porte sur la prévention des risques professionnels. Les secouristes doivent connaître les risques propres à leur entreprise et savoir alerter leur hiérarchie ou les personnes chargées de prévention lorsqu'ils repèrent une situation dangereuse. Le médecin du travail peut décider d'adjoindre des modules supplémentaires à la formation initiale par exemple s'il existe des risques particuliers dans l'entreprise (risque chimique, risque biologique...). Disposer de 10 à 15 % de salariés formés au SST dans un atelier ou sur un chantier constitue une bonne pratique de prévention au sein de toute entreprise.
Tout savoir sur la formation de Sauveteur secouriste du travail
L'enseignement est dispensé aux sauveteurs secouristes à partir d'un programme national défini par la CNAMTS sur proposition de l'INRS. La formation peut être assurée par des formateurs d'entreprises ou des organismes de formation habilités (eux-mêmes formés par les CAR SAT/CRAM/CGSS, par l'INRS ou d'autres partenaires).
Modalités pratiques de la formation d'un sauveteur secouriste du travail
- Durée totale de la formation initiale : minimum 12 heures
- Fréquence du « recyclage » (mise à jour) : 1 an pour le 1er recyclage, tous les 2 ans pour les suivants
Tout salarié du régime général de la Sécurité sociale peut être formé, sur le lieu et pendant la durée du travail.
- Site web : Sauveteur secouriste et pompier d'entreprise
- Site web : FAQ Sauveteur secouriste du travail
- Logiciel : Outil : Plan d'intervention SST
- Article : Organisation des secours dans l'entreprise
Auteur : INRS.