« Je lance lundi l'appel d'offres sur les éoliennes en mer avec l'objectif d'une production de 6 gigawatts, soit 6.000 mégawatts en 2020 et 3.000 mégawatts (MW) dès maintenant, et surtout plus de 10.000 emplois attendus », a indiqué vendredi dernier sur France 2 la ministre de l'Ecologie et du Développement durable, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Il s’agit donc de la première phase de ce grand projet d’environ 20 milliards d’euros, annoncé en mai 2010 par le gouvernement. Il s’en est suivi d’une démarche de concertation avec les différentes parties prenantes, et notamment avec les préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Aujourd’hui, l’Etat a sélectionné 5 zones :
- Le Tréport (Seine-Maritime, Somme) – 110 km2 pour une puissance maximale de 750 MW
- Fécamp (Seine-Maritime) – 88 km2 pour une puissance maximale de 500 MW
- Courseulles-sur-Mer (Calvados) – 77 km2 pour une puissance maximale de 500 MW
- Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) – 180 km2 pour une puissance maximale de 500 MW
- Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) – 78 km2 pour une puissance maximale de 750 MW
GDF Suez a fait savoir, dès vendredi, qu’il se portait candidat à l’appel d’offres. Se présentant comme le premier producteur éolien national avec près de 1.000 MW installés, s’est associé en mai dernier au groupe de BTP Vinci et au spécialiste du nucléaire Areva pour répondre conjointement à cet appel d’offres (lire article).
La liste des dossiers retenus devrait être annoncée en avril 2012, de même que le lancement d'un second appel d'offres pour la 2e tranche du projet.
Quelques chiffres
3.000 MW correspondent à 600 machines de 5 MW
Nombre de MWh produits : 9 millions, soit 1.7% de la production électrique du pays
Nombre d’emplois : la filière éolienne française emploie, fin 2010, 11.000 personnes. En 2012, elle devrait représenter 17.000 emplois
(Source Ademe)