Dans mon dernier article, je faisais un parallèle entre les Shadocks et l’agriculture, j’y parlais de l’évolution absurde de l’élevage intensif des porcs.
Après avoir relu cet article, il m’est apparu comme une évidence que l’Homme n’était pas mieux traité que ces cochons… je m’explique.
Le rendement à tout prix
Il n’y a pas si longtemps, chacun avait sa place et c’est surtout l’amour du travail bien fait qui primait, même s’il existait déjà des Hommes plus cupides que d’autres. Puis l’ère de l’industrialisation est apparue, la production de masse s’est généralisée et tout s’est emballé, pour le bien-être de tous bien sûr…
Notre soif de possession nous a poussé à rationaliser la production, le premier grand exemple est M. Ford avec le model T. Posséder une voiture devenait accessible à beaucoup de monde et n’était plus réservé à une élite. Mais, comme pour les cochons, pour pouvoir réduire les prix, il fallu augmenter les cadences. Et pour assurer les cadences de production, il fallu mettre tout le monde au pas, augmenter la taille des ateliers, donner une tâche précise à chacun, standardiser le profil de l’exécutant, et réduire ainsi le niveau de compétence nécessaire des employés. Ce fût le début de la fin…
Dans les années 80, est apparue une nouvelle race d’Homme : le financier. Des Hommes comme Bernard Tapie ou Henry Kravis (51000 € de l'heure 24h/24) on été élevés au stade de modèle de la société économique. Le problème principal, à mes yeux, est que ces Hommes ne regardent une entreprise que comme une construction de Legos que l’on peut démonter et assembler de diverses façons dans le seul but de gagner encore plus d’argent. C’est le temps de l’argent pour l’argent.
Là encore, nous avons oublié l’essentiel
Mais tous ces financiers ont oublié le capital humain : la raison d’être de toute entreprise. Les machines ne peuvent pas rapporter d’argent sans les Hommes qui les maitrisent. Mais ces financiers ne raisonnent qu’à court terme et traitent ce capital humain comme du bétail : on rationalise l’espace, on minimise les déplacements, on amène le travaille à l’Homme : on raccourcit ainsi les délais d’engraissement… Mais comme pour les cochons, cela fragilise la bête, on attrape de nouvelles maladies (comme les TMS) et les coûts globaux augmentent pour la collectivité.
Alors, peut-être que, comme pour le domaine de l’agriculture, y aura-t-il un label bio pour les entreprises, afin que l’on sache à quoi s’attendre quand on postule à un nouvel emploi. Qui sait.
PS : J’ai trouvé la solution : comme dans Pretty woman, il faut engager plein de « Vivian Ward » (Julia Roberts) pour amener les financiers comme « Edward Lewis » (Richard Gere) à repenser l’avenir de leurs acquisitions !! Mais ne rêvons pas trop, la vraie vie ne se passe pas comme dans les films romantiques d’Hollywood.
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BD le :
Ce matin, j'ai entendu que la DRH de Renault avait préparé des communiqués en prévision du suicide d'un de ses 3 cadres... cela illustre bien l'article...