Suite à l’accident sur la centrale japonaise de Fukushima, l’Europe avait décidé de soumettre ses réacteurs à des tests de résistance. A l’aune de ce rapport, le constat est cinglant : « les tests ne vont pas nous donner d’informations sur la sûreté des centrales nucléaires européennes », assène Wolfgang Renneberg, auteur de l’étude. D’abord à cause du périmètre considéré : « les scénarios sont incomplets », juge-t-il. Par exemple, en cas d’incendie ou de chute d’avion. « La gestion de la sûreté et les éventuelles erreurs humaines sont également absentes. »
Quant aux scénarios étudiés, l’examen ne serait pas assez approfondi. L’usure des matériels aurait ainsi été négligée. D’autant qu’il « n’y a pas vraiment d’inspection », relate Wolfgang Renneberg. Les tests reposeraient sur les rapports fournis par les opérateurs. « On se fonde sur les données de la licence d’exploitation. Dans la plupart des cas, elle a été accordée il y a 30 ou 40 ans », dénonce-t-il. Les connaissances, notamment, ont depuis évolué. Lire la suite de l'article...
Auteur : Environnement Magazine.
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